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l’orateur annonçait l’intention d’en poursuivre l’application avec vigueur. Il ne se proposait rien moins, disait-il en terminant, que d’obliger à restitution tous ceux qui auraient gagné ou accepté de l’argent de la manière indiquée.

La motion fut secondée par sir William Meredith. « Deux seuls moyens existent, dit sir William, d’apporter la réforme dans les affaires des Indes orientales : la loi et la punition. Quant à la loi, il est difficile de lui donner la force nécessaire à une semblable distance. Le gouvernement actuel du Bengale est à la fois composé de souverains et de marchands. Et quant à la loi suivie par ces rois marchands ; il a déjà été dit en quoi elle consiste : c’est de vendre le plus cher et d’acheter le meilleur marché possible ; Les abus ne sauraient être remédiés, corrigés uniquement par la loi, mais par la punition des coupables. » L’orateur finit par déplorer la tache imprimée au nom britannique par les derniers événements du Bengale. Un autre membre des communes, M. Wedderburn, s’attacha à réfuter une partie des assertions de ceux qui avaient parlé avant lui : il montra l’incompétence des témoignages sur lesquels était fondée une partie des imputations du rapporteur, ce qu’il y avait de faux dans les conséquences qu’on voulait en tirer surtout par rapport à lord Clive. Il attaqua les résolutions présentées aux communes comme engendrées par l’envie, comme conséquences de principes illibéraux, comme étroites, dirigées contre des individus ne proposant au-