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car la saison était déjà avancée ; les campagnes ont souffert une affreuse dépopulation par suite de la terrible famine qui les a désolées ; les perceptions du revenu, violemment remontées à leur taux primitif, ont ajouté à la détresse du pays ; une diminution fort considérable du revenu était imminente, à moins qu’un prompt remède ne pût la prévenir, etc. »

En raison de cette multiplicité d’affaires, ce fut seulement dans l’année suivante que l’enquête touchant les deux prisonniers parvint enfin à son terme. Dans le mois d’août, Rajah-Shatah-Roy fut entièrement acquitté de l’accusation portée contre lui ; en témoignage de son habileté et de sa grande expérience des affaires de finances, le conseil le nomma roy-royan dans la province de Bahar. Le roy-royan était, après le dewan, le principal officier d’une province ; c’était à lui qu’appartenait l’administration des terres de la couronne. Mais il quitta Calcutta dans un déplorable état de santé, et mourut en septembre de la même année, épuisé par les chagrins et les inquiétudes de son emprisonnement. L’innocence de Mahomet-Rheza-Khan fut de même reconnue ; il fut déchargé de l’accusation, remis en liberté, seulement défense lui fut faite de quitter la province du Bengale jusqu’à ce qu’il en eût reçu l’autorisation de la cour des directeurs. À cette époque de nouvelles difficultés surgirent de la situation où se trouvait le nabob-visir de Oude à l’égard des Rohillas et des Mahrat-