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rent l’ordre de leur fournir toute l’assistance qui dépendrait d’eux ; les Chakarans, c’est-à-dire une certaine classe d’habitants auxquels une petite portion de terre était allouée, à charge à eux de préserver le pays des voleurs et d’y maintenir la paix, furent mis à la disposition des foudjars. Chaque foudjar eut un district limité, dans lequel il était responsable du maintien de la paix.

Les mesures prises à diverses époques pour la police de la ville de Calcutta s’étaient toujours trouvées fort insuffisantes. On sait la multitude de désordres en quelque sorte inhérents aux cités populeuses. Les tribunaux ne pouvaient suffire au grand nombre des affaires ; des crimes capitaux demeuraient impunis pendant plusieurs mois, souvent même ils n’étaient pas jugés ; les prisons regorgeaient. Warren Hastings prit le parti de créer un tribunal de degré de juridiction inférieur, et qui connaîtrait des moindres délits et de plus de toutes contestations entre maîtres et serviteurs ; douze habitants de Calcutta, choisis par leurs compatriotes, formèrent le tribunal. Une autre mesure prise alors par Hastings, mérite entre toutes d’être signalée, elle tendait à abolir pour l’avenir le droit d’esclavage : « Il fut défendu, à compter du 1er juillet 1774, d’acheter ou de vendre un esclave qui ne serait pas tel en vertu d’une précédente vente légale ; tout cauzee qui accorderait une autorisation après cette époque pour le vente d’un esclave quelconque, serait privé de son emploi, et l’autorisation accordée