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alors la plus défavorable à ce dernier, celle dont ses adversaires tiraient le meilleur parti contre lui, était la guerre des Rohillas ; or, elle ne lui avait pas aliéné le ministère ; revenu à de favorables dispositions, il prit lui-même sa défense sur ce sujet. À cette occasion, les amis du gouverneur-général remportèrent même un triomphe momentané, et qui semblait leur en annoncer un définitif : à la majorité de 119 voix contre 67, la chambre vota qu’il n’y avait pas matière à accusation dans cette charge produite par M. Burke. Or, cet article était le plus capital contre Warren Hastings, celui sur lequel s’appuyait avec le plus de confiance l’accusation. On était au 1er juin ; ce jour-là, le ministère avait encore donné aux amis de Hastings l’appui de sa majorité. Le 13 du même mois, les charges sur les affaires de Benarès furent produites, et les opinions de Pitt parurent avoir subi quelque modification : il s’en fallut, qu’il soutînt Hastings avec la même fermeté que précédemment. Selon le ministre, dans ses exigences à l’égard du rajah, dans l’exercice de l’autorité temporaire dont il se trouvait revêtu, le gouverneur-général avait été au-delà de ce qu’exigeaient les circonstances, au-delà de ce qu’il se trouvait légalement autorisé à faire. Ainsi, malgré ses votes précédents, notamment son vote d’indemnité sur l’extermination des Rohillas, le ministre déclara : « Que la conduite de M. Hastings à l’égard des transactions maintenant exposées devant la chambre avait été, dans tout son ensemble,