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des papiers demandés ne rencontra pas d’opposition, jusqu’au moment où mention fut faite de ceux relatifs aux affaires d’Oude ; mais alors le ministre fit quelques objections ; la lecture de ces papiers devait amener, selon lui, l’examen de choses dont il n’était point question ; le cercle de l’accusation s’en trouverait élargi ; or, il était à désirer qu’elle se resserrât dans la période qu’avait embrassée le rapport du comité. La même opinion fut soutenue par M. Dundas. Les ennemis de Hastings insistèrent sur la présentation de ces papiers ; elle leur fut refusée par la chambre. Le ministère s’opposa de même à la communication des papiers relatifs à la paix avec les Mahrattes ; il objecta qu’elle entraînerait la divulgation des secrets de l’État. La même demande en communication de papiers ayant rapport aux négociations de M. Hastings pendant son séjour à Delhi, fut également repoussée.

Durant les débats occasionnés par ces motions, plusieurs objections furent produites contre le mode de procéder suivi par Burke. Beaucoup de membres du parlement ne trouvèrent pas loyal d’exiger d’abord la production des papiers demandés, afin que l’accusation fût construite d’après les renseignements qu’ils pourraient fournir. Ils disaient : « Les charges de l’accusation doivent être énoncées d’abord, la preuve en être faite après ; rien d’étranger aux charges de l’accusation ne doit être introduit. » Le 3 avril, Burke proposa de faire paraître à la barre de la chambre quelques