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l’Inde. » Toutefois, la clôture de la session arriva avant la réalisation de cette menace. À l’ouverture de la session suivante, le major Scoot, agent fidèle et dévoué de Hastings, somma Burke de réaliser sa menace et de produire ses charges contre l’ancien gouverneur-général. Burke répondit : « Henri IV et le duc de Parme étaient en guerre ; la campagne se trouvait ouverte depuis long-temps, et cependant aucune action décisive n’avait encore eu lieu. Impatient de ces lenteurs, le roi somma le duc de Parme d’en finir ; il le défiait de se montrer, à la tête de son armée, dans une vaste plaine qu’il lui désigna. Le duc lui répondit avec beaucoup de sang-froid : Je crois savoir ce que j’ai à faire, et, en tout cas, je ne suis pas venu si loin pour recevoir les conseils d’un ennemi. » Le 18 février (1786), Burke fit une motion pour la production par le ministère de certains papiers sur lesquels il prétendait établir son accusation ces papiers furent refusés. Les débats n’eurent rien de remarquables si ce n’est l’animosité que se montrèrent à l’envi les deux côtés de la chambre.

En prenant la parole, Burke réclama d’abord la production du journal de la chambre à la date du 29 mai 1782 ; il donna lecture des résolutions suivantes, alors proposées par M. Dundas et approuvées par la chambre : 1° que, dans le but de donner aux princes de l’Inde une entière conviction que de commencer des hostilités entre eux sans provocation de leur part, en même temps que de poursuivre