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livres sterling ; l’accumulation du capital, ainsi qu’elle était fixée par le bill ; le faisait monter à 592,000 ; la mesure du ministère lui valait ainsi une rente de 35,520 livres. Il était d’ailleurs fort difficile de déterminer dans quelle proportion ces anciennes dettes étaient ou fausses, ou forgées, ou abusives ; la plus grande partie, suivant toutes les probabilités, se trouvait dans ce cas. Dans l’année 1805, des commissaires furent nommés pour décider sur les droits des créanciers particuliers du nabob ; ils firent connaître leurs décisions dans le mois de novembre 1814. Les réclamations s’étaient montées à 20,390,570 livres sterling : ils n’admirent pour fondées que 1,346,796 livres sterling ; ainsi ils rejetèrent les dix-neuf vingtièmes des créances réclamées sur le nabob. Ce résultat, qu’il fallait énoncer par anticipation, montre combien cette mesure de l’admission de toutes les créances sans examen, telle que la proposait alors le bureau de contrôle, était favorable à l’administration de l’Inde. Le ministère cependant ne fut pas accusé d’avoir profité personnellement de ces grandes sommes d’argent. Burke disait : « Les ministres regarderont peut-être comme une sorte d’acquittement de n’être point attaqués personnellement ; en effet, on ne les a point accusés d’avoir profité d’une partie des sommes adjugées si libéralement par eux à leurs partisans. Si j’avais à exprimer en cela mes sentiments personnels, je dirais mille fois pour une qu’il serait