Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prince et ceux nouvellement acquis de la Compagnie, Hastings parvint à satisfaire tout à la fois les membres du gouvernement anglais, et le conseil du prince. Il fut obligé de prendre alors des engagements particuliers fort considérables avec des membres du Durbar, mais tous les comptes qu’il rendit eurent la pleine approbation du gouvernement. En 1759, il fut affranchi de tous soins regardant la factorerie, et nomme résident à Moorshedabad. Dans cette nouvelle situation, bien que ses devoirs fussent encore pénibles, nombreux, Hastings trouva pourtant le moyen de se livrer à l’étude de l’histoire, des lois, de la religion des indigènes, même de leurs langues où il fit de grands progrès ; un des premiers parmi les Anglais il sut mêler dès lors les études à la pratique des fonctions politiques. Dans les années qui suivirent, Hastings se trouva mêlé à tous les grands événements qui se passèrent dans l’Inde. Il assistait à la déposition de Meer-Jaffier, à l’élévation de Meer-Caussim. Il fit partie du comité spécial de Calcutta ; il fut chargé de plusieurs missions importantes. Ce fut lui qui, en 1762, fut député vers le nabob pour régler avec lui, et à l’amiable, les différends qui s’élevaient sans cesse contre les marchands anglais et les officiers des douanes du nabob. Après avoir revu l’Europe, où la cour des directeurs fut à même d’apprécier son talent, Hastings fut nommé membre du conseil du fort Saint-Georges. Au bout de peu d’années, les affaires du Bengale attirèrent de nouveau l’attention