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1° les dettes reconnues à l’époque de 1767 ; 2° une dette contractée pour payer les arrérages d’un certain corps de cavalerie, en 1771, qu’on appelle loon-cavalry ; 3° les dettes reconnues, consolidées en 1777. Ces trois classes de dettes durent être déchargées sans enquête. Comme c’était seulement par degrés que les fonds nécessaires à l’acquittement de ces dettes devraient être payés, le bureau du contrôle présenta aussi un plan qui déterminait l’ordre dans lequel elles le seraient. Il fixait en même temps des intérêts, commençant à courir à compter de l’époque à laquelle ces dettes avaient été reconnues ; intérêts qui devaient s’accumuler, pour être acquittés en même temps que le capital. Paul Benfield, dont nous avons vu la créance énorme sur le nabob, devait y trouver d’immenses bénéfices. Mais ces créances étaient admises sans aucune enquête sur la légitimité de leur titre. C’est cette disposition que l’opposition attaquait avec vigueur, et d’autant plus que les possesseurs de ces créances, surtout ce fameux Paul Benfield, étaient du parti ministériel.

Les dettes privées du nabob d’Arcot étaient admises à figurer dans ces catégories ; elles n’étaient pas davantage soumises à un examen détaillé. Les créances étaient inscrites sans avoir à justifier de la légitimité de leurs titres, ce qui indignait l’opposition. À l’entendre, l’envie de se faire des créatures au parlement, d’élargir leur influence parlementaire, avait pu seule pousser les ministres à