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conseil prendront en considération l’état actuel des affaires du nabob d’Arcot. Ils feront une enquête sur l’origine, la nature et le montant de ces dettes, et prendront les mesures les plus efficaces et les plus promptes pour en opérer le paiement. » Dans le bill de Fox, se trouvait une disposition analogue ; dans celui de Pitt, enfin, il était dit aussi : « De larges sommes d’argent étant réclamées par des sujets britanniques, comme leur étant dues par le nabob, il en sera dressé un état. La cour des directeurs, aussitôt qu’elle pourra, devra constater l’origine et la légitimité de ces demandes ; elle donnera des ordres aux présidents et aux employés dans l’Inde, afin que ces informations soient aussi complètes que possible ; elle fera établir, de concert avec le nabob, pour le paiement de ces dettes, un fonds proportionné à ce qui sera reconnu être dû légitimement ; elle prendra enfin en considération les droits de la Compagnie ; la sûreté des créanciers, l’honneur et la dignité du nabob. » Ce sujet touchait à beaucoup d’intérêts particuliers. En général, le nabob n’avait rien reçu en échange des billets qui formaient le montant de ses dettes ; ces billets n’étaient que le prix de la coopération qui lui avait été prêtée dans telle ou telle circonstance par ceux qui s’en trouvaient propriétaires. La cour des directeurs crut d’abord que c’était à elle à remplir cette tâche, le bureau du contrôle s’en empara ; il divisa les dettes du nabob en trois classes :