Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/481

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les avis qu’il, avait reçus de ceux-ci l’avaient fait revenir de l’indifférence où il se trouvait d’abord à l’égard du grand Mogol. Dans sa lettre aux directeurs, Hastings insistait, en effet, sur la nécessité où se trouvait la Compagnie de venir au secours de l’empereur ; il écrivait : « Si nous permettons que l’autorité de l’empereur soit anéantie, il est impossible de prévoir quel sera le pouvoir qui sortira de ses ruines, ou quels sont les événements qui s’enchaîneront à cette première révolution. Quels qu’ils soient, il est probable que vos intérêts en pâtiront, mais en tous cas très certainement notre réputation. Son droit à notre assistance a été formellement reconnu ; et, par une suite des circonstances auxquelles notre gouvernement n’a pas donné lieu volontairement, il est malheureusement devenu la cause immédiate de la détresse et du danger où se trouve maintenant l’empereur. » Nous avons déjà dit comment, en conséquence de ces idées, Hastings avait reçu avec une distinction marquée le fils aîné de l’empereur, lorsqu’il vint à Oude solliciter la protection du gouverneur général.

À cette époque, Warren Hastings ne voulut point accueillir tout-à-fait, cependant, ses vives sollicitations pour la délivrance de son père tenu dans l’oppression par les chefs ambitieux dont il était entouré. Il l’engagea à une alliance avec Scindiah, comme le plus puissant prince mahratte, l’ami des Anglais, devant peut-être se déclarer contre l’em-