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Fox, n’était pourtant pas fort nombreuse. La dissolution de la chambre ne manquait donc pas d’opportunité. Cependant des efforts furent d’abord tentés par Pitt pour terminer les difficultés par une négociation à l’amiable. Le duc de Portland, un des chefs de l’opposition, fut sollicité par le roi d’avoir une conférence avec Pitt, dans le but de former une nouvelle administration ; mais ces nouveaux efforts manquèrent. Alors, résolu de tenter la fortune, confiant en sa destinée, Pitt se décida à dissoudre la chambre des Communes. Le bill, appelé bill pour la régularisation du gouvernement des Indes orientales, se trouva ainsi un des sujets principaux qui divisaient les deux-partis, presque égaux en forces et en talents, qui se rangeaient autour de Pitt et de Fox. Dans les premiers moments, les directeurs s’étaient montrés hostiles à la réforme tentée par Fox ; mais ils virent qu’ils ne pouvaient pas l’éviter ; cette question était devenue une de celles qui divisaient la chambre. Menaces comme ils l’étaient déjà par Fox dans ce qu’ils considéraient comme leurs droits, ils s’unirent à Pitt qui leur faisait des conditions plus avantageuses.

Le nouveau parlement se rassembla le 19 mai. Dans le discours d’ouverture, le roi annonçait sa résolution de présenter, dans le courant de la session, un bill pour le gouvernement de l’Inde. Le ministère, averti par la déconvenue bill de Fox, fut jaloux de continuera agir d’accord avec la Com-