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père, que le moment est venu pour lequel la sagesse de nos ancêtres a établi ce respectable corps de l’État pour empêcher la couronne et la chambre des Communes d’empiéter respectivement l’une sur l’autre. En vérité, à moins que les lords ne se portent hardiment en avant, cette constitution ne tardera pas à être changée. Si ces deux seuls privilèges de la couronne, celui d’annulation des bills qui ont passé dans les deux chambres, et celui de nommer les ministres, lui sont enlevés ; en tant que la chose me concerne, je sens que je ne saurais plus être d’aucune utilité à ce pays, ni demeurer plus long-temps avec honneur dans cette île. »

Le 11 février, M. Fox avança de nouveau cette proposition : que la chambre des Communes avait toujours joui et dû jouir d’un pouvoir réel, substantiel, d’annihiler la nomination des ministres. M. Pitt se renferma dans ce qu’il avait dit précédemment ; il nia qu’il y eût aucun moyen constitutionnel de le contraindre à résigner. Cependant des adresses des marchands de la cité de Londres, de toutes les corporations des villes de provinces, arrivaient journellement au roi ; elles étaient remplies de leurs témoignages de confiance dans le ministère ; elles condamnaient les procédés violents des Communes ; elles promettaient au roi de le soutenir dans l’exercice de ses prérogatives constitutionnelles. Le ministère avait la majorité dans la chambre des Lords ; et s’il était en minorité aux Communes, l’opposition qui soutenait