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tion de cette conduite extraordinaire. Pitt répondit : « Que bien que sa conduite en cette occasion fût nouvelle, extraordinaire, elle n’était pourtant en aucune façon inconstitutionnelle ; que par la constitution, ni la nomination ni la révocation des ministres n’appartenait à la chambre ; qu’il n’entrait pas dans ses projets de demeurer long-temps dans une situation semblable, mais qu’il se croyait lié par honneur et devoir à supporter jusqu’au bout les prérogatives de la couronne ; qu’il était résolu à ne pas abandonner la situation par la seule raison qu’elle était devenue difficile et dangereuse ; qu’il y demeurerait donc au moins jusqu’au moment où quelques moyens se présenteraient de sortir d’embarras d’une manière convenable pour les parties intéressées. » Pitt ayant ainsi décliné toute résignation du ministère, le 4 février, lord Effingham fit dans la chambre des Communes cette motion : « Attendu que, suivant les principes de notre excellente constitution, le pouvoir de nommer aux grands offices du pouvoir exécutif n’appartient qu’à Sa Majesté, cette chambre a toute raison de placer la plus ferme confiance dans la sagesse apportée par Sa Majesté dans l’exercice de sa prérogative. » La motion passa sans division, et une adresse fut en conséquence présentée au roi.

Le jour où cette adresse, qui était une réponse à ce qui s’était passé dans la chambre des Communes, fut discutée dans la chambre des Lords, le roi écrivit à Pitt : « Les lords comprendront, je l’es-