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sévérance la recherche d’un remède aux abus qui avaient prévalu dans le gouvernement des possessions anglaises aux Indes orientales ; qu’en conséquence la chambre s’engageait à considérer comme ennemi du pays quiconque serait soupçonné de donner à Sa Majesté l’avis d’empêcher ou d’arrêter l’accomplissement de ce devoir. » La motion fut adoptée aux communes à la même majorité que la précédente ; elle fut rejetée de même à la chambre des Lords. Le changement de ministère attendu ayant en lieu, Pitt fut nommé premier lord de la trésorerie et chancelier de l’échiquier. Le bruit d’une dissolution du parlement se répandit ; la chambre des Communes supplia le roi de ne pas ordonner cette dissolution ; elle s’appuyait particulièrement sur la nécessité d’une prompte réforme dans le gouvernement des Indes orientales. Dans sa réponse à la chambre, le roi reconnaissait de son côté la nécessité de cette réforme. En conséquence, des conférences eurent lieu entre la cour des directeurs et le ministère ; ils se mirent promptement d’accord sur les dispositions principales d’un nouveau bill ; mais ce bill fut repoussé aux communes, dès la première lecture, à une majorité de quatre voix. Fox signifia aussitôt son intention de reproduire un autre bill. Pitt continua pourtant ses fonctions ; c’était la première fois qu’on avait vu un ministère persister après avoir perdu la majorité. L’un des membres des Communes l’interpellant à ce sujet, le somma de donner l’explica-