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l’administration des provinces conquises, ni sur la politique extérieure, ni sur la constitution du gouvernement. La grande gloire de Clive consiste moins peut-être à avoir conquis ces trois provinces de Bengale, Bahar et Orissa à l’époque de son premier voyage, qu’à les avoir su conserver pendant sa seconde administration. Or la position de Hastings était bien autrement difficile que celle de Clive, même à cette seconde période ; il n’avait, lui, ni pouvoir légalement constitué, ni argent, ni cet appui tout-puissant de l’opinion publique. Sous ses mains les moindres mesures d’administration se compliquaient d’immenses difficultés, d’obstacles innombrables ; il fallait à Hastings plus de force de tête, de courage, de sang-froid, de souplesse d’esprit, pour subvenir à quelques semaines seulement de son administration, qu’il n’en faut peut-être pour gouverner pendant dix ans les plus grands États de l’Europe, je dirais volontiers l’Europe entière.

Tous les partis étaient d’accord sur ce point qu’un changement était devenu nécessaire dans l’administration de l’Inde ; seulement tous voulaient effectuer ce changement dans un sens différent. M. Dundas obtint la permission de présenter un bill pour le meilleur gouvernement de l’Inde. En sa qualité de président d’un des comités précédemment nommés, où l’on s’était occupé de rechercher et déterminer les causes de la guerre du Carnatique, M. Dundas s’était trouvé en mesure