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par année. La cour générale fut unanime pour approuver cette résolution. Le 14 mars et le 25 septembre 1771, la cour des directeurs proposa en conséquence à la cour générale une augmentation de dividende de 6 1/4 p. 100 pour les six mois suivants ; cette proposition fut accueillie par cette assemblée à une grande majorité. Dès le 12 mai 1772, les directeurs résolurent et proposèrent une nouvelle augmentation de 6 1/4 de dividende pour les six mois courants, augmentation approuvée comme la précédente. On conçoit que cette manière d’agir ne pouvait manquer d’amener promptement la crise qui depuis long-temps menaçait les affaires de la Compagnie ; moins de deux mois après cette mesure, le 8 juillet (1772), un déficit de 1,293,000 livres sterling fut en effet constaté dans les caisses de la Compagnie. Le 15 de ce même mois, les directeurs se virent dans la nécessite d’avoir recours à la Banque pour un prêt de 400,000 livres ; le 29 eut lieu un nouvel emprunt de 300,000 livres ; et enfin, le 10 août, le président de la cour des directeurs s’adressa au ministère. Il exposa le déplorable état des affaires de la Compagnie, la nécessité pour elle d’un emprunt au moins d’un million de livres sterling. Ces embarras momentanés dans les affaires de l’Inde, surtout les violentes imputations que ne s’épargnaient pas ceux qui y avaient pris part, tout cela mit l’opinion publique dans un état d’agitation extraordinaire. De toutes parts l’attention fut de nouveau attirée de ce côté.