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bay, de la cour des directeurs en Angleterre. Les premiers, dans leur ardeur de conquête, n’avaient pas craint de violer les traités, de piller et d’oppresser les peuples de l’Inde, de plonger la nation dans toutes les calamités de la guerre ; les seconds, c’est-à-dire les directeurs, n’avaient blâmé cette conduite qu’autant qu’elle ne rapportait aucun profit : dans le cas contraire, ils l’avaient non seulement excusée, mais encouragée. Ce discours fut suivi d’un certain nombre de propositions que l’orateur proposa de réduire en résolutions. Outre ce blâme général, ces propositions en exprimaient un tout spécial sur les mesures du gouvernement de Madras sous la présidence de sir Thomas Rumbold. Les griefs et les malversations reprochées à sir Thomas Rumbold et aux autres membres de la présidence de Madras parurent même suffisants pour motiver leur mise en accusation ; un bill fut présenté pour celle de sir Thomas en particulier. Il fut lu une première fois ; et à sa seconde lecture, la justification de sir Thomas fut entendue, puis alors arriva la clôture de la session. Lord North avait quitté le ministère au commencement de 1782, et le marquis de Buckingham l’avait remplacé. Le ministère inquiet, dès sa formation, sur sa propre existence, négligea les affaires de l’Inde. Le fameux ministère de coalition lui succéda bientôt en effet, mais pour être bientôt dissous lui-même. À cette époque, le 19 décembre 1782, la motion fut faite et adoptée de renvoyer jusqu’au