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mili-, seraient communiquées au ministère ; que, dans tout ce qui serait matière relative à la guerre ou à la paix, les directeurs seraient tenus de se conformer aux instructions des ministres.

Le 12 février, des pétitions du gouverneur-général et du conseil, d’un grand nombre d’Anglais résidant au Bengale, enfin de la Compagnie, contre les prétentions et les procédés de la cour suprême de judicature, furent lues dans la chambre des communes. Après un court débat, un comité fut formé pour en prendre connaissance. Ce comité reçut plus tard la tâche de prendre en considération l’administration de la justice dans les trois provinces du Bengale, Bahar et Orissa ; il eut à décider de quelle manière le pays devrait être gouverné pour le plus grand avantage du pays lui-même et de la Grande-Bretagne. Parmi les membres qui le composaient, se distinguait entre tous le fameux Edmond Burke. Ce comité ayant été nommé sur la proposition du général Smith, appartenant lui-même au parti de l’opposition, fut principalement formé de membres qui ne marchaient pas d’accord avec le ministère. Toutefois, le ministère ne voulut pas qu’on pût l’accuser d’indifférence pour les affaires de l’Inde. À la nouvelle de l’irruption dans le Carnatique de Hyder-Ali, il proposa la nomination d’un comité secret qui pût faire une enquête sur les causes de la guerre en ce moment existante au Carnatique, et en général sur l’état des possessions britanniques dans l’Inde. Diffèrent du précédent, ce