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celui-ci ; « Les obligations imposées à Cheyte-Sing n’ont jamais été parfaitement déterminées : il est dans l’obligation de défendre la Compagnie, il en est le vassal et le tributaire, mais c’est à la Compagnie seule qu’il appartient de fixer, de déterminer les secours qu’il est appelé à donner. » Ce texte était sans doute en désaccord avec les expressions formelles du traité, mais il faut dire que, d’un autre côté, la nécessité, l’impérieuse raison d’État étaient du côté de Hastings.

Le privilège de la Compagnie expirait en 1780 ; en conséquence, dès la fin de cette année et le commencement de la suivante, des pourparlers eurent lieu sur ce point entre le ministère et la cour des directeurs. Les dissensions survenues au Bengale entre le conseil et la cour suprême avaient donné lieu à des pétitions des sujets britanniques, du gouverneur-général et du conseil, enfin de la Compagnie. Les esprits étaient fortement occupés des affaires de l’Inde. D’un autre côté, M. Francis, l’adversaire de Hastings, était entré à la chambre des communes. Il était appuyé, d’un parti nombreux ; ses plaintes, ses discours, ses accusations sans cesse renouvelées remplissaient toutes les imaginations. Il n’était question que des crimes, des injustices, des trahisons du gouverneur-général. Les principaux fonctionnaires de la Compagnie dans l’Inde se renvoyaient des reproches du même genre. À la nouvelle de l’irruption de Hyder-Ali dans le Carnatique, le public, pendant quelque