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saurait y avoir de milieu : il faut que le résident soit l’esclave et le vassal du ministre, ou le ministre soit lui-même à l’absolue dévotion du résident. » Partant de là, il peint ce dernier comme ne devant être autre chose que la créature des Anglais. « Il existe par l’influence de notre gouvernement ; s’il veut accepter les conditions que je lui offre, je le préférerais tout autre. En même temps, il sera nécessaire de lui déclarer le plus explicitement possible quelles sont les conditions auxquelles nous le maintiendrons en place, avec la menace d’une démission immédiate et d’une recherche sur sa conduite passée s’il s’avisait de refuser. » Ces conditions étaient celles-ci : « En premier lieu, je ne considérerai pas comme du nabob toute lettre d’opposition, de contradiction ; je la considérerai comme venant du ministre et constituant dès lors une insulte au gouvernement ; en second lieu, il faudra que rien ne soit fait dans son caractère officiel sans votre participation et vos conseils, en même temps que vous en aurez la principale responsabilité. » La responsabilité suppose le pouvoir, le pouvoir devait donc être considéré non seulement de fait, mais de droit dans le résident.

La cour des directeurs blâma le procédé de Hastings à l’égard de Cheyte-Sing. Elle rappelait que la zemindarie de Benarès lui avait été conférée à perpétuité ; qu’il en avait l’administration, sous la condition de payer un certain tribut à la Compagnie. Les directeurs blâmèrent encore la conduite