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celui-ci exprima son impuissance ; il eut recours aux expressions du traité, qui ne disait pas cavaliers, mais soldats. Il offrit d’ajouter 1,000 hommes de cavalerie et 1,000 hommes d’infanterie au corps de 1,000 hommes déjà formé, et d’avancer la solde de ces troupes pour une année ; cette offre fut rejetée, et toute nouvelle négociation interrompue. Dans sa rencontre à Chunar avec le visir, Hastings adopta un nouvel arrangement : le nabob-visir fut autorisé a reprendre les terres jadis concédées à Fyzoolla-Khan ; sur le revenu de ces terres, il devait solder le nombre de troupes stipulé par le traité primitif, puis en verser le reste dans les mains du résident anglais, chargé de le faire passer à la présidence. Malgré cette résolution, de nouvelles négociations s’ouvrirent. Fyzoolla-Khan s’appuyait de nouveau sur le texte même du traité, qui, sans aucun doute, lui était favorable. Ce traité ne portait nullement qu’il fournirait 5,000 hommes à la Compagnie ainsi qu’on voulait alors le lui faire dire ; au contraire il disait que Fyzoolla-Khan n’entretiendrait que 5,000 hommes de troupes, d’où résultait que ce dernier n’aurait pu satisfaire à la demande des Anglais à moins de s’être mis précédemment en contradiction avec ce traité lui-même, c’est-à-dire à moins d’avoir entretenu un plus grand nombre de soldats qu’il ne lui était permis de le faire. Après son retour, le visir demanda souvent la permission de mettre à exécution les mesures résolues contre Fyzoolla-Khan ; elle ne lui fut point