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le traité à celle du général anglais qui déjà s’y trouvait ; cette signature, qui ne paraissait qu’une formalité inutile, ne fut pas apposée. À la nouvelle de la guerre entre la France et l’Angleterre, Fyzoolla-Khan n’en témoigna pas moins la meilleure intention d’assister les Anglais. Aucune convention ne l’obligeait à fournir des troupes, cependant il offrit de mettre toute sa cavalerie, montant à 2,000 hommes, au service du gouvernement ; il fournit 500 hommes. Le traité qui réglait la situation réciproque du visir et de Fyzoolla-Khan stipulait qu’il serait loisible à ce dernier d’avoir à son service 5,000 hommes de troupes ; que toutes les fois que le visir serait en guerre, il lui enverrait un corps auxiliaire de 2 ou 3,000 hommes ; que lui-même se joindrait au visir quand ce dernier marcherait en personne. En 1780, le visir demanda à Fyzoolla-Khan un corps de 5,000 hommes de la part du gouverneur-général ; Fyzoolla-Khan se récria : il représenta que c’était la totalité des forces qu’il lui était permis de conserver par le traité. Il ajoutait que 3,000 hommes environ de ces troupes étaient employés à la collection de ses revenus. Le gouverneur-général et le conseil se décidèrent alors à adopter des mesures coërcitives à l’égard de Fyzoolla-Khan ; cependant le gouverneur-général, diminuant en apparence ses prétentions, se contenta de demander un corps auxiliaire de 3,000 hommes de cavalerie. Les députés ayant fait cette demande à Fyzoolla-Khan,