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vifs ; il était d’autant plus piqué de ne pas recueillir de meilleurs résultats, qu’il ne pouvait se dissimuler que cette transaction était vue de mauvais œil à la résidence. « L’arrangement que j’ai conclu avec le visir, écrivait-il, n’a servi jusqu’à présent qu’à la vengeance ou à la gratification de quelques intérêts particuliers, et à me rendre moi-même odieux à mes concitoyens. » Hastings se proposa de faire marcher des troupes pour le soutien des mesures ordonnées. Sur la représentation du résident, M. Middleton, que cette mesure serait d’un mauvais effet, les troupes furent rappelées. Il demandait au résident s’il se sentait compétent pour mettre à exécution les mesures proposées ; dans le cas contraire, il suspendrait son propre voyage à Calcutta, et demeurerait à Lucknow jusqu’à leur entière exécution. M. Middleton resta à Lucknow. Nous avons vu la sévérité qu’il déploya. Le gouverneur-général ne l’en accusa pas moins de relâchement dans l’accomplissement de son devoir. M. Middleton se défendit de ce reproche avec vivacité ; il montra qu’une plus grande rigueur n’aurait pas amené des résultats différents, qu’aucune perte de temps n’avait eu lieu, qu’enfin, à l’exception de la violation de l’appartement des femmes, aucune mesure de rigueur n’avait été omise. Il ajoutait : « Le nabob est fils de la princesse ; un fils contre sa mère doit au moins sauver les apparences. On n’aurait pas laissé échapper cette occasion de persuader au nabob que nous voulions le porter à dés-