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Rohillas, il avait été convenu qu’une brigade de troupes de la Compagnie, à la solde du nabob, serait stationnée dans le territoire d’Oude ; plus tard, en 1777, une seconde brigade fut ajoutée à la première ; toutefois ce ne devait être que provisoirement, d’après ce que le gouverneur-général avait lui même annoncé à la cour des directeurs. Ce n’était qu’à cette condition que la cour des directeurs avait approuvé la mesure. Or, non seulement cette brigade passa pour toujours à la solde du nabob, mais d’autres corps de troupes lui furent successivement imposés. Le nabob dut subir encore tous les frais d’un établissement civil ; des pensions, des dons soit-disant volontaires, des frais, des dépenses de toutes sortes montant à des sommes fort considérables, lui étaient sans cesse imposées sous tous les prétextes. En 1779, les choses en vinrent au point qu’il se vit obligé de déclarer que le fardeau était au-delà, bien au-delà de ce qu’il lui était possible de supporter. Il s’exprimait ainsi :

« Durant ces trois dernières années, les dépenses occasionnées par les troupes de brigade, et celles des autres troupes sous le commandement d’officiers européens, m’ont mis dans de grands embarras. Il m’est devenu à peu près impossible de subvenir aux dépenses de ma propre maison. Les allocations fixées pour le sérail et les enfants du dernier nabob ont été réduites au quart du taux auquel elles avaient primitivement été fixées ; ils ont vécu fort misérablement ces deux dernières