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pension d’hostilités jusqu’à l’arrivée du traité qui devait être prochaine. La suspension d’armes fut accordée ; plus encore, le corps français au service de Tippoo dut le quitter. Sur les instances de la présidence de Madras, Bussy, comprenant que tout était fini, se chargea même d’être son intermédiaire auprès de Tippoo pour engager celui-ci à déposer les armes.

Délivrée de ce souci, la présidence de Madras s’occupa de quelques autres mesures. Les deux corps d’armée chargés de la protection des frontières, l’un au nord, l’autre au midi, furent renforcés. Le colonel Fullarton commandait la division du midi : il se trouvait assez fort pour pénétrer jusque dans le cœur du royaume de Mysore, peut-être pour attaquer la capitale elle-même. Assurée de la paix, la présidence saisit cette occasion de se donner satisfaction contre le général Stuart ; elle lui donna l’ordre de venir rendre compte de sa conduite. Les explications entre le gouvernement et le général furent chaudes, emportées ; les prétentions réciproques en restèrent plutôt animées que conciliées. Le gouverneur fit la motion que le commandement serait retiré au général Stuart, que lui-même serait congédié du service de la Compagnie. Ce dernier protesta contre cette décision ; il annonça même la ferme résolution de retenir, malgré le conseil, le commandement des troupes du roi. Après lui, le commandement revenait, dans l’ordre hiérarchique, au colonel sir John Bur-