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de transport, etc., ne lui permettaient pas de se mettre en marche à cette époque de l’année. Il y avait cependant plus d’un mois que le gouvernement lui avait donné l’avis de mettre les troupes à même d’entrer en campagne du jour au lendemain ; assurance lui avait été donnée qu’il serait promptement pourvu, sur sa demande, à tous les besoins de l’armée.

L’armée se mit pourtant en campagne dans le commencement de l’année 1783 ; elle était à Wandeswah le 8 janvier. Le général offrit la bataille à Tippoo aussitôt qu’ils se trouvèrent en présence, mais celui-ci se retira en désordre vers la rivière. Le général Stuart retira les garnisons de Wandeswah et de Carangoly, qu’il était incapable de protéger, fit sauter les fortifications de ces deux villes, et se dirigea sur Velore. Pendant ce temps Tippoo évacuait Arcot, dont il fit sauter une partie des fortifications, et se disposait à quitter le Carnatique : il était pressé d’aller repousser une attaque à laquelle se trouvait exposée en ce moment une autre partie de ses États. Pendant que Tippoo se rendait dans le Carnatique, le corps anglais qui se trouvait alors devant Paniane avait en effet marché sur Merjee, à 300 milles au nord ; le général Matthews, commandant un corps expéditionnaire de Bombay, le rejoignit ; lui-même fut, peu après, renforcé par le reste des troupes employées sur cette côte. Il put dès lors commencer ses opérations. D’abord il s’empara du fort d’Onore,