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armées indiennes. En l’apprennant il ouvrit l’avis d’attaquer immédiatement et avec vigueur ; ce ne fut pas celui du général Stuart, successeur de sir Eyre Coote, qui se trouvait ainsi que ce dernier en discussion ouverte avec la présidence. L’armée tout entière, à vrai dire, ne supportait qu’avec une extrême impatience, et qui éclatait de temps à autre, sa subordination au pouvoir civil. Les prétentions d’indépendance de sir Eyre Coote avaient ajouté à ces dispositions, le général Stuart les continua, ou, pour mieux dire, les exagéra. Dès son admission dans le conseil, il fut en opposition et en discussion constante avec la majorité ; les registres des délibérations ne cessèrent de s’emplir de fades et oiseuses discussions sur les privilèges de son grade, la dignité de son rang, la quotité des appointements, etc. Les officiers du roi employés dans l’Inde s’étaient toujours montrés fort mécontents et fort humiliés de se trouver dans l’obligation de recevoir des ordres de la Compagnie ; ils professaient maintenant la doctrine d’obéir ou de ne pas obéir, sous leur propre responsabilité, aux réquisitions, aux sommations qui leur étaient faites par les agents de la Compagnie, chose qui ne tendait rien moins qu’à l’anéantissement du gouvernement même de l’Inde. Peu auparavant, le conseil, appelé à délibérer sur ce sujet, avait déclaré : que le passage des troupes de la solde du roi à celle de la Compagnie rendait leur obéissance aux ordres de celle-ci une condi-