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cette attaque parut réussir ; il pénétra sur les remparts, et s’empara de l’artillerie anglaise, mais il fut pourtant repoussé ; ses efforts pour rallier ses troupes n’eurent aucun succès, et il fallut se contenter de continuer le blocus. Une autre attaque aurait sans doute été plus décisive. Mais la nouvelle de la mort de Hyder-Ali arriva en ce moment même au camp mysoréen ; se mettant immédiatement en route avec un corps de cavalerie d’élite, Tippoo se dirigea aussitôt sur Arnec ; le reste de l’armée dut l’y rejoindre. Le corps de Hyder ayant été transporté à Colar, Tippoo, qui avait fait une grande diligence, s’y rendit aussitôt ; il accomplit ses dévotions sur la tombe récemment fermée de son père, puis se hâta d’arriver à l’armée, toujours campée entre Arnec et Velore. Grâce au secret gardé sur la mort de Hyder, ses lieutenants avaient pu maintenir l’ordre et l’obéissance parmi ses troupes ; d’ailleurs, Hyder les avait habituées de longue main à une subordination qui ne pouvait être rompue en un instant. Ayant fait payer immédiatement leurs arrérages, Tippoo monta sans difficulté sur le trône de son père. Aussitôt après, il reçut de grands renforts de Cuddalore : c’étaient 900 Européens, 250 Caffres, 2,000 Cipayes et 22 pièces de canon. À la même époque, les Anglais n’avaient à leur disposition dans le Carnatique que 3, 000 Européens et 12,000 indigènes.

À la mort de Hyder, lord Macartney avait compté sur les scènes de désordres ordinaires aux