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qu’avait Suffren ; après une longue canonnade, les deux escadres se retirèrent : les vaisseaux des Anglais étaient plus maltraités que ceux des Français, leurs pertes en hommes un peu moins considérable. Les flottes avaient tellement souffert qu’elles demeurèrent sept jours en vue l’une de l’autre, mais sans rien tenter, chacune occupée à se réparer. Le 19, l’amiral anglais mit à la voile ; Suffren essaya de l’amener à une nouvelle action, mais sans succès, et sans pouvoir l’empêcher de se rendre à Trincomalee. Les Français entrèrent dans le port hollandais de Battacolo.

L’armée anglaise, après avoir passé quelques mois en cantonnement, était entrée de nouveau en campagne le 17 avril. Elle marcha d’abord sur Permacoil ; mais elle apprit, à son arrivée à Carangoly, la prise de cette place par Hyder : ce dernier, avec ses auxiliaires français, occupait encore une forte position dans les environs de Permacoil. Les Anglais continuèrent d’avancer ; à leur approche, Hyder se transporta dans les environs de Kellinoor. Sir Eyre Coote se décida alors à marcher sur Arnec, où étaient les magasins de Hyder, et il espérait que la nécessité de les défendre l’obligerait à combattre. Le 1er janvier, sir Eyre Coote prit position à 3 milles de cette place ; Hyder exécuta une marche de 43 milles en deux jours, et établit son quartier général à Chittaput. Avant le lever du soleil, les Anglais se mettent en marche sur Arnec ; alors, au point du jour, une vive canonnade les prend en