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à son secours. Sir Robert Harland, en quittant Madras, s’était rendu à Bombay : il produisit ses pouvoirs, que le conseil, suivant la même marche que celui de Madras, refusa également de reconnaître. Cette même année (1771), le nabob de Broach était arrivé à Pondichéry ; le 30 novembre, un traité fut passé entre lui et la Compagnie. Le nabob permettait à la Compagnie d’élever des factoreries dans ses États ; il s’engageait à ne pas soutenir les ennemis des Anglais, à n’entreprendre aucune guerre sans le consentement de ceux-ci ; en cas d’hostilités commencées de concert avec la présidence, il devait recevoir un corps de troupes auxiliaires dont il paierait la solde et l’entretien. Le nabob ayant manqué à l’exécution de quelques unes de ces conditions, le conseil rappela le résident qu’il avait auprès de lui ; il l’y envoya de nouveau peu de semaines après. Mais de nouveaux griefs contre le rajah ne tardèrent pas à s’ajouter à ceux qu’on avait déjà ; et une expédition contre Broach fut résolue dans le conseil de Bombay. Les troupes se mirent en campagne le 9 novembre, sous la conduite du brigadier-général Wedderburn ; elles prirent position devant Broach ; le 16, les batteries ouvrirent leur feu, et le 18 la place fut enlevée d’assaut ; cinq officiers et un cadet y furent tués, deux capitaines et quatre lieutenants blessés. Peu de jours auparavant le général avait été lui-même blessé mortellement dans une reconnaissance des ouvrages de la place. Les reve-