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une condition fort périlleuse pour le fugitif ; il demandait que ce dernier fût obligé de résider dans les États de Scindiah, où une pension de 25,000 roupies par mois lui serait régulièrement payée. Le traité concernait aussi Hyder-Ali : les Mahrattes s’engageaient à le contraindre à abandonner aux Anglais et à leurs alliés tout le territoire et toutes le places fortes dont il s’était emparé pendant la guerre ; et cela dans un délai de six mois, à compter de la ratification du traité. De leur côté, les Anglais prenaient l’engagement de ne faire la guerre à Hyder que dans le cas de défense personnelle. À la vérité, ni les Mahrattes, ni les Anglais, ni Hyder ne devaient beaucoup soumettre en peine de cet article du traité. Comme dernière stipulation, à laquelle les Anglais attachaient la plus extrême importance ; les Mahrattes s’engageaient à ne permettre à aucune nation européenne d’élever ou de conserver des factoreries dans toute l’étendue de leur domination. Cependant exception était faite en faveur des anciens établissements portugais.

Ce traité fut reçu avec beaucoup de défaveur à Bombay ; le conseil de cette résidence se hâta d’adresser ses représentations à la cour des directeurs. Il écrivait : « La totalité de vos possessions dans l’ouest se trouve aujourd’hui réduite au château de Surate et aux revenus qui en dépendent ; comme à l’époque de leur première acquisition en 1759, un voisin puissant et dangereux est maintenant à la