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7 mars de la même année, Hyder, complètement battu par les Mahrattes auprès de Coïmbator, se vit dans l’obligation de chercher un refuge dans cette forteresse. Il demanda des secours à la présidence de Bombay. Dépourvue d’hommes et d’argent, celle-ci se trouvait dans l’impossibilité d’en donner ; cependant elle fit offrir à Hyder 5,000 fusils et 4 canons. Hyder, dont le pays était alors occupé par les Mahrattes, en était aux dernières extrémités, ne pouvant lever ni un homme ni une roupie ; dès le mois d’octobre, il demanda de nouveau du secours à la présidence. Comme les Mahrattes, après la conquête des États de Hyder, menaçaient d’envahir le Carnatique et d’attaquer Arcot, la présidence prêta cette fois l’oreille aux prières de Hyder : elle lui promit l’envoi de 500 Européens et 1,200 Cipayes, réclamant en échange les districts de Mangalore et de Pierregur. Hyder ne se refusait pas à cette cession, mais demandait, exigeait qu’un corps expéditionnaire de 1,000 Européens et 4,900 Cipayes se portât sur Bassein et Salsette, pour faire diversion aux attaques dont lui-même était l’objet. Le conseil ne goûta pas cette proposition. Sans allié, sans argent, sans armée, assiégé dans sa dernière forteresse, Hyder se trouvait alors dans la position la plus critique. Grâce à sa bonne fortune aidée de son habileté, il parvint néanmoins à obtenir de ses ennemis une paix tolérable ; mais depuis il ne pardonna jamais aux Anglais de Madras et de Bombay le peu de zèle qu’ils mirent alors à aller