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était alors médiateur entre les Anglais et les Mahrattes ; un agent envoyé auprès de lui par le gouverneur-général, avait plein pouvoir de négocier et conclure la paix, sous sa direction, avec le gouvernement de Poonah ; un autre agent, M. Chapman, fut envoyé auprès du rajah de Berar pour concourir, autant que possible serait, au succès de cette négociation. Les trois présidences anglaises sollicitaient alors la paix avec une égale insistance auprès du gouvernement de Poonah ; ce désir de paix, si unanimement manifesté, ne pouvait qu’être un grand obstacle à ce qu’elle fût promptement accordée. D’un autre côté, le colonel Goddart, n’étant point encore instruit des nouvelles mesures prises par M. Hastings pour la conclusion de la paix, commençait une autre négociation ; il chargea de cette mission M. Watherston.

Les ministres de Poonah comprirent bientôt l’avantage de traiter à la fois avec deux négociateurs agissant d’après des instructions différentes ; ceux-ci ne pouvaient, en effet, manquer de se nuire réciproquement par le désir naturel à chacun d’eux de terminer avant l’autre. Les ministres affectaient donc de se montrer peu désireux de la paix ; de son côté, Scindiah ne dissimulait pas son mécontentement des relations établies entre les Anglais et le rajah de Berar. Cependant, les Anglais consentaient à de grands sacrifices, les ressources du gouvernement de Poonah se trouvaient épuisées par de longues guerres, ces circonstances devaient