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Compagnie, n’avait fait qu’ajouter à ses dépenses ainsi qu’à ses embarras.

Peu après sa retraite à Chunar, le gouverneur-général reçut du colonel Muir la nouvelle des propositions de paix faites par Madajee-Scindiah ; il en éprouva une vive satisfaction. Entre autres objets, il s’était proposé de conférer sur ce sujet avec le ministre du rajah de Berar, qui devait le rencontrer à Benarès : ce ministre était mort avant son arrivée, ce qui rendait plus avantageux, et en quelque sorte nécessaire, de profiter de l’offre d’intervention de Scindiah. Dès 1779, la présidence de Bombay avait recommandé la médiation de Scindiah, comme la seule qui fût de nature à produire quelque résultat satisfaisant. Le colonel reçut immédiatement ses instructions : il fut chargé de conclure un traité d’alliance offensive et défensive, ou bien de simple neutralité, mais à la condition que l’un ou l’autre de ces traités concernerait le peschwah. Le colonel était autorisé à céder toute acquisition faite pendant la guerre, à l’exception du territoire de Futty-Sing, Guicowar, Lahar et la forteresse de Gualior ; à promettre de cesser de soutenir Ragobah-Row, tout en refusant d’ailleurs de livrer sa personne. Il devait faire ses efforts pour retenir Bassein, au besoin, céder, pour la conserver, tout le territoire obtenu par le traité du colonel Upton ; cependant, si les circonstances l’exigeaient impérieusement, Bassein aussi devait être sacrifié à la conclusion de la paix ; Scindiah