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sitions pour déposséder sa famille et prendre possession de ses États. Les Anglais intervinrent : ils forcèrent le visir à laisser passer la succession du rajah à son fils, Cheyte-Sing, et après lui à sa postérité, aux mêmes conditions que l’avait possédée le père, c’est-à-dire d’un petit paiement annuel. En 1773, le même arrangement fut renouvelé. À cette époque le nabob pressa le gouverneur-général de lui permettre d’enlever au rajah deux de ses forteresses ; il offrait de reconnaître cette condescendance par 10 lacs de roupies au-delà des rentes déjà payées par le rajah. Hastings refusa, il voulut que tous les avantages précédemment accordés à Bulwant-Sing fussent conservés à son fils. Le nouveau gouvernement de la Compagnie établi en 1774 résolut de conclure un autre arrangement avec le fils et le successeur du visir récemment décédé. Par suite de cet arrangement, les droits dont jouissait jusqu’alors le visir sur le territoire du rajah Cheyte-Sing furent transférés à la Compagnie. D’ailleurs, les droits du rajah furent maintenus, plutôt même augmentés que diminués ; Warren Hastings insista même et fortement dans le conseil, sur la nécessité que le rajah fût appelé à jouir d’une complète indépendance dans le gouvernement de Benarès. Il fut décidé que le pouvoir du rajah serait désormais mis à l’abri de tout empiétement. La résolution fut adoptée qu’aussi long-temps qu’il tiendrait ses engagements à l’égard de la Compagnie, aucune demande ne lui serait adressée par l’honorable Com-