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Cette route était belle, c’était aussi celle qui conduisait le plus directement du pays occupé par les Anglais à Poonah ; il n’y avait pas à douter qu’elle ne fût suivie par l’armée anglaise. Malgré leur supériorité numérique, les Mahrattes firent peu de résistance dans le pays ouvert ; après quelques faibles escarmouches, les Anglais arrivèrent promptement au pied du défilé par où ils devaient traverser les montagnes. C’était le 8 février. L’armée mahratte, renforcée depuis peu par Holkar, occupait le sommet de la montagne, se préparant, assurait-on, à une vigoureuse résistance, Goddart, voyant qu’il s’agissait d’user d’audace et de promptitude, résolut de prendre l’offensive la nuit même de son arrivée. À minuit, un détachement de grenadiers, sous la conduite du capitaine Parker, attaque le camp des Mahrattes avec une grande détermination ; il les déloge successivement de tous les postes élevés par eux sur le penchant de la montagne, s’empare de leurs batteries, enfin à cinq heures du matin parvient au sommet de la montagne. Les Anglais n’étaient plus qu’à quarante-cinq milles de Poonah. Le 12, un envoyé se présente de la part des ministres ; des pourparlers commencent, dans lesquels il est question du projet de traité déposé entre les mains du rajah de Berar : l’envoyé mahratte affirme que cette copie ne pas été envoyée par le rajah, dont le traité n’avait pas l’approbation. Goddart lui en remet une autre copie. La réponse des ministres ne se fit pas attendre : c’était le