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diaire de ces négociations. Une minute du traité fut délibérée au conseil suprême. Les Anglais consentaient à abandonner leurs conquêtes, et l’exception du fort de Gualior, qui devait être donné au rajah de Gohud, et de la partie du Guzerate cédée à Futty-Sing. Dans la supposition que le fort de Bassein serait pris par les troupes anglaises avant la conclusion de l’arrangement définitif, on proposait d’abandonner, à la condition de le garder, le territoire et le revenu acquis par le traité de Poorunder. Une copie de cette minute fut envoyée au rajah de Berar, pour servir de base à la médiation réclamée de lui ; en même temps, des lettres furent écrites au Nizam-Ali, au peschwah, à Scindia, au conseil des ministres à Poonah, pour leur faire connaître les conditions auxquelles le gouvernement anglais était prêt à traiter de la paix. Le 16 octobre, le général Goddart, renforcé, comme nous l’avons dit, par un détachement envoyé de Bombay, entra en campagne, de Surate où était son cantonnement. Les routes étaient encore toutes couvertes d’eau, les rivières débordées. Ce fut seulement le 12 novembre 1780 qu’il ouvrit la tranchée devant Bassein. La place étant bien fortifiée, Goddart ne voulut agir qu’avec prudence et régularité. Une batterie de 6 canons et de 6 mortiers fut achevée dans la matinée du 28, à 900 verges de la place ; sous sa protection, les approches furent continuées jusqu’à 500 verges des remparts. À cette distance on éleva une nouvelle batterie de 9 pièces, le 9 décembre ; enfin,