Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/296

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nabob peut avoir des troupes dans tous les cas sur sa simple réquisition, il pourra tout aussitôt exécuter ce que la cour des directeurs lui a jusqu’à présent empêché de faire, ce qu’elle nous a spécialement recommandé de ne jamais lui accorder ; il attaquera les principaux rajahs tributaires de la couronne et de la Compagnie. »

Lord Macartney s’abstenait de discuter la faculté réclamée par le rajah de nommer son successeur, c’est-à-dire d’enfreindre la règle de primogéniture. Quant au mode proposé pour la collection des revenus par le concours d’agents du nabob et d’agents de la Compagnie, il le regardait comme propre à produire des discussions sans fin entre les deux parties, comme devant fournir de nombreux prétextes aux agents du nabob de demander sans cesse des défalcations, en raison des diminutions qui surviendraient nécessairement dans le revenu, et qu’on ne manquerait pas d’attribuer aux agents de la Compagnie. Sur l’arrangement du nabob avec ses créanciers, lord Macartney donnait l’assurance de son plus sincère désir de ne point paraître être en opposition avec la volonté du gouvernement suprême et les intérêts de ses créanciers ; mais il avouait sa crainte que les créanciers ne trouvassent pas cet arrangement avantageux pour eux. Il ne croyait pas davantage que la Compagnie consentît jamais à se porter garant d’une somme aussi forte que la totalité des dettes du nabob. D’après l’arrangement proposé, les revenus du nabob une fois livrés à la Compagnie, les dettes