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nabob avec ses créanciers européens, la présidence proposait que les intérêts échus depuis le 21 novembre 1781 fussent ajoutés au capital ; que, parmi ces créances, celles qui, par suite de ventes ou de transactions quelconques, ne se trouveraient plus dans les mains des créanciers primitifs, subissent une réduction d’un quart ; que la Compagnie fît des bons pour la totalité de ces sommes, dont elle paierait les intérêts au moyen de certaines allocations prises sur les revenus du nabob et affectées à cet objet. À ces conditions, la présidence proposait au nabob : 1° d’abandonner tous ses revenus à la Compagnie pendant la durée de la guerre ; 2° d’en faire faire la collection par des percepteurs pris à nombre égal parmi les agents de la Compagnie et parmi les siens ; 3° de faire distraire de la totalité du revenu les sommes nécessaires aux dépenses personnelles du nabob et de sa famille. Cet arrangement fut transmis à la présidence de Madras, qui reçut l’injonction de l’observer comme un traité ; mais, de plus, ce même M. Sullivan, député par le nabob auprès du gouvernement du Bengale, retourna auprès du nabob en qualité de chargé d’affaires du gouverneur-général et du conseil du Bengale auprès de ce souverain.

Lord Macartney n’était sans doute pas exempt de vanité ni d’ambition, mais il avait en même temps beaucoup de modération dans le caractère et d’urbanité dans les manières. Il ne témoigna aucun ressen-