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difficulté les conditions ci-dessus. Les dernières instructions furent envoyées à l’armée le 6 juillet ; le nabob fit d’avance son marché avec les troupes pour le rachat du pillage de Tanjore, et l’on se tint prêt à entrer en campagne.

Le 3 août (1773), l’armée quitta Tritchinopoly ; le 6, elle prit position dans les environs de Tanjore. Le rajah écrivit alors à la présidence : « L’amitié et l’alliance précédemment offertes par les Anglais à ce pays sont un sujet d’allégresse et de transports pour les Mahrattes, les Rajpootes et autres peuples de l’Inde. Nous avons péniblement accédé aux rudes conditions qu’il a plu au nabob de nous imposer ; ce qu’il a demandé, nous le lui avons donné. Les revenus des terres qui lui ont été cédées ayant éprouvé quelque déficit, pour le paiement de ce déficit aussi bien que pour celui du tribut annuel (quoique celui de la dernière année ne soit pas encore dû) j’ai contracté des emprunts ; je me suis, de plus, engagé envers ces derniers pour une somme additionnelle équivalente à ce qui était dû au jeune nabob, joint au montant de quelques autres moindres dettes ; j’ai pris des billets pour le paiement de la somme totale, et je les lui ai envoyés. Et cependant, voilà le nabob qui prépare une expédition contre moi !… Considérant qu’aucune irrégularité dans ma conduite, qu’aucune dérogation à mes engagements ne saurait m’être imputée, que j’ai fidèlement rempli tous mes engagements par rapport aux paiements auxquels