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mée de Hyder se trouvait dans ce voisinage ; d’un autre côté, la garnison de Madras était tellement affaiblie, tellement peu nombreuse, qu’il était difficile d’en extraire un détachement. Lord Macartney mit la milice en mouvement, et se plaça lui-même il sa tête ; Pulicat se rendit, sous la seule condition que les propriétés particulières seraient scrupuleusement respectées.

Comme il était d’usage d’annoncer aux princes indous la nouvelle de l’arrivée de tout gouverneur, lord Macartney s’empressa de faire connaître la sienne à Hyder ; il se flattait de profiter de la circonstance pour entrer en relation avec ce dernier. La perte de la bataille de Porto-Novo et de celles qui avaient succédé, l’annonce d’un secours considérable qu’on attendait incessamment d’Europe, tout cela faisait supposer à lord Macartney que Hyder accueillerait favorablement des ouvertures de paix : il en fit donc quelques unes. L’amiral qui commandait en ce moment la flotte et le général sir Eyre Coote, pensèrent comme lord Macartney, et signèrent la lettre. Hyder répondit en ces termes : « Les gouverneurs et sirdars qui font des traités, au bout d’un an ou deux retournent en Europe ; leurs paroles et leurs actes demeurent nuls et sans effet ; de nouveaux gouverneurs et de nouveaux sirdars se présentent avec de nouvelles conditions. Avant votre arrivée, le gouverneur et le conseil de Madras s’écartèrent de l’observation de nos traités d’alliance et d’amitié ; j’envoyai