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en revient et raconte qu’il a trouvé un chemin et travers les monticules de sable. Quelques sentiers existaient en effet de ce côté ; Hyder les avait fait élargir : il comptait faire déboucher par là une partie de sa cavalerie et charger les Anglais par leur gauche, tandis que ceux-ci seraient occupés soit à l’attaque des redoutes, soit à repousser d’autres charges de cavalerie sur leur front. Espérant profiter de cette circonstance, Coote se met en mouvement par sa gauche, se forme en colonne, et s’engage dans le défilé.

Hyder, qui voit son stratagème découvert, imite cette manœuvre ; il se met en marche dans la même direction et parallèlement à l’armée anglaise. Les Anglais cheminent avec difficulté à travers des sables brûlants, où l’on enfonce jusqu’à mi-jambe ; après beaucoup d’efforts, ils parviennent pourtant à franchir la ligne des collines sablonneuses. Ils sont sur deux lignes, la première composée de l’infanterie européenne et de 6 bataillons de Cipayes divisés en deux corps, la seconde de 4 bataillons de Cipayes ; à la droite de la première ligne se trouvait un demi-régiment de cavalerie, un autre demi-régiment à la gauche de la seconde. Au sortir du défilé, la première ligne se forme en bataille ; elle essuie le feu de 40 pièces de canon que Hyder a ôtées avec grande hâte de leur situation première, et ne riposte pas un seul coup ; les canons anglais demeurent attelés comme si la marche devait continuer. Encouragé par cette immobilité,