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d’instant en instant ; ils se pressent, se poussent, se renversent les uns sur les autres. La garnison, qui aperçoit ce désordre, fait sur cette multitude entassée un feu meurtrier. Les Cipayes se retirent en désordre, laissent derrière eux la pièce de douze, 6 officiers et 150 hommes tués ou blessés. Le général fait alors avancer quelques pièces de canon pour battre les murailles de la pagode ; mais comme le terrain était défavorable, elles ne firent pas d’effet. Le projet de s’emparer de vive force de la pagode fut alors abandonné. On envoya demander de la grosse artillerie à Cuddalore ; en même temps le général, abandonnant Chilembrum, se porta sur Porto-Novo pour en protéger le débarquement, car elle devait être mise à terre à Chilembrum.

Le 24 juin, l’escadre de sir Edward Hughes se montra : elle portait un train d’artillerie de siège. Des radeaux furent préparés pour la faire entrer dans la rivière de Chilembrum. Trois jours se passèrent à ces préparatifs ; le matin du quatrième, avant que le jour parût, un grand bruit de trompettes se fit entendre en avant et à une petite distance du front du camp ; le soleil, en se levant, montra aux yeux surpris des Anglais la plaine toute couverte, à la distance de plusieurs milles, des tentes de l’armée mysoréenne. Hyder avait d’abord marché sur Tritchinopoly dont il comptait faire le siège ; mais ayant changé de résolution à la nouvelle de l’échec éprouvé par les Anglais à Chi-