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l’une d’elles démolit assez rapidement un des angles du fort, l’autre commandait toute la place, sur laquelle elle fit un feu meurtrier. Les assiégés, n’ayant que du canon de petit calibre, ne pouvaient répondre au feu des assiégeants : en revanche, ils travaillèrent avec ardeur à séparer du corps de place un angle du bastion déjà à demi démoli ; ils pratiquèrent derrière cette brèche un large fossé et un parapet élevé. Dans la nuit du 1er janvier, les Mysoréens tentèrent deux attaques : toutes deux échouèrent ; une troisième aurait eu sans doute plus de succès, mais, à cette époque, les mouvements de l’armée anglaise déterminèrent Hyder à lever les sièges de Wandeswah et de Velore. Il concentra momentanément toutes ses forces dans les environs d’Arcot.

Une flotte française, composée de 7 vaisseaux de ligne et de 4 frégates, se montra à la hauteur de Madras. Dans le but de s’opposer à un débarquement, sir Eyre Coote alla aussitôt prendre position à Carangoly ; là, à égale distance de Madras et de Pondichéry, il lui était loisible de se porter avec une égale rapidité sur l’une ou l’autre de ces deux villes. Au bout de douze jours, la flotte française ayant fait voile vers le midi, fut jeter l’ancre devant Pondichéry ; et sir Eyre Coote se dirigea lui-même vers cette ville. Hyder suivit de près l’armée anglaise, et, lorsqu’il la vit sous les murs de Pondichéry, marcha en toute hâte vers Cuddalore. Le général anglais, qui devina cette intention, fit aus-