Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/266

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chargé du siège de Velore ; située à l’entrée de la vallée d’Amboor, aboutissant elle-même à l’une des principales entrées du royaume de Mysore, Velore commandait toute cette vallée. Les convois mysoréens qui se dirigeaient par cette voie, et c’était le plus grand nombre, ne pouvaient manquer d’être aperçus du haut de ses murailles ; c’était donc chose importante pour Hyder que de s’en emparer. Sa garnison consistait en 250 Européens, 500 Cipayes, plus quelques troupes du nabob ou des polygards voisins. Elle était défendue par des murailles de pierres dont la dureté pouvait presque défier le boulet ; par des fossés de 200 pieds de large, sur 15 ou 20 de profondeur. À deux milles et à droite de la place se trouvaient trois collines fortifiées à leurs sommets ; ce fut vers ces collines que les Mysoréens dirigèrent leur première attaque ; mais au-dessus du roc qui en était la base, la terre présentait si peu de profondeur qu’il fut impossible d’ouvrir la tranchée ; il leur fallait marcher couverts par des murailles ambulantes de gabions, et, pour remplir ces gabions, aller chercher de la terre dans la plaine au-dessous, où plusieurs fragments de rocher leur barraient le passage : ils en firent sauter quelques uns à l’aide de la mine, ils en roulèrent d’autres au bas de la montagne ; ils évitèrent, au moyen d’un détour, ceux dont ni l’un ni l’autre de ces deux moyens ne pouvaient les défaire. Après avoir surmonté en trois semaines la plus grande partie de ces obstacles, ils élevèrent deux batteries :