Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/265

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vaux et de 4,000 fantassins, avait mis le siège devant Wandesvah ; il ouvrit une batterie de 4 canons de vingt-quatre, à trois cents verges de la muraille. Le feu du fort était fort bien dirigé. Au bout de dix jours, les assiégeants avaient à peine démoli une partie du parapet, que la garnison eut bientôt remplacée avec des gabions et des troncs de palmiers. Les murailles, comme cela arrive souvent aux forts de ce pays, étaient d’une pierre tellement dure que le boulet n’y pouvait faire de brèche, ou du moins ne le faisait qu’avec de grandes difficultés. Le 10 janvier, une partie de la garnison fit une sortie sous les ordres d’un officier indigène ; elle surprit la batterie et encloua les canons, dernière opération qui réussit tellement bien qu’ils demeurèrent pour toujours hors d’usage. Mheer-Saheb fit une autre tentative, il éleva sur le bord du fossé une batterie de quatre canons. La place était commandée par un officier anglais du nom de Flint, qui montra une grande énergie dans sa défense. Au moyen d’une profonde coupure, il détacha du reste des fortifications, un angle du fort qui se trouvait plus élevé que les autres ouvrages, il y monta des canons, y établit des magasins ; obligé d’abandonner la place, il aurait pu se défendre plusieurs jours dans cette sorte de citadelle. La nécessité de tenir ses communications libres avec ses propres États avait déterminé Hyder à entreprendre en même temps le siège de Velore.

Mahomet-Ali, un autre lieutenant de Hyder, fut