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réputation de Coote et du renfort de Bengale, ne voulait rien tenter en ce moment ; il ne s’opposa pas au passage de la rivière. Dans la nuit du 19, il détacha le capitaine Davis, avec trois bataillons de Cipayes, avec mission de s’emparer de Carangoly, à dix milles de distance ; le détachement n’arriva qu’en plein jour. Après avoir laissé un bataillon en réserve et placé quelques compagnies pour riposter au feu de la place, il avança délibérément vers les remparts ; ceux-ci se trouvaient entourés d’eau de toutes parts, à l’exception d’une chaussée pratiquée devant la porte d’entrée. Davis enfonça, celle-ci à coups de canon, mais une seconde porte se présenta, qu’il fallait enfoncer de même et sans perte de temps. Les artilleurs se trouvaient là resserrés dans un étroit espace, ils étaient exposés à une pluie de balles de tous les côtés de l’ouvrage ; la porte résista, mais il se trouva facile de faire une brèche à la muraille. Alors une partie de la garnison se rendit et déposa ses armes, l’autre s’enfuit par le côté opposé de la place, où il y avait peu d’eau dans le fossé. Elle se montait à 1,200 hommes, dont 300 seulement demeurèrent prisonniers. Quatre officiers du détachement furent blessés, dix artilleurs et quatre-vingts Cipayes tués ou blessés ; la place renfermait une grande quantité de grains. Les Anglais s’occupèrent immédiatement de la réparer et de la mettre en état de défense.

Dans le mois de décembre, Mheer-Saheb, un des lieutenants de Hyder, à la tête de 12,000 che-