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ment atteint, que le manque de bœufs d’attelage devint dès lors une des difficultés principales que l’armée anglaise eut à surmonter. La plupart des forts du Carnatique se rendirent sans coup férir : ils avaient pour garnison des troupes du nabob, dont les principaux officiers étaient vendus à l’ennemi ; à peine si quelques uns d’entre eux attendirent les premières sommations, pour sauver les apparenees. Après ces opérations préliminaires, Hyder marcha sur Arcot. La place avait pour garnison des troupes du nabob et un corps de 150 Européens, entre lesquels la discorde ne tarda pas à éclater. Hyder fit exécuter les travaux du siège à l’européenne ; son artillerie était aussi fort bien servie. Après six semaines de tranchées ouvertes, deux brèches ayant été faites au corps de place, l’assaut, quoique donné sans vigueur, n’en réussit pas moins et la place fut emportée. Le fort était susceptible d’une longue résistance, mais le traitement plein d’humanité dont Hyder avait usé à l’égard des habitants de la ville disposait en sa faveur les troupes indigènes qui l’occupaient. Elles se rendirent sans essayer de résistance. Hyder s’occupa tout aussitôt de fournir de garnison et d’approvisionnements les forts dont il s’était emparé ; il releva surtout avec grand soin les fortifications d’Arcot, et le mit dans un excellent état de défense. Il éleva encore des redoutes et des postes retranchés sur la principale route aboutissant à Madras, couvrit le pays de sa cavalerie ; interceptant à la fois les vi-