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de Madras ; 2° de solliciter sir Eyre Coote de se charger de la tâche de rétablir l’honneur des armes de la Grande-Bretagne ; 3° d’envoyer aux Mahrattes un officier chargé de propositions de paix. M. Francis se récria contre l’importance de la somme accordée : il proposait de ne donner que la moitié de cet argent, et encore après la conclusion de la paix avec les Mahrattes, et de plus, refusait tout secours de troupes. Les propositions du gouverneur-général, qui avait alors la majorité, n’en furent pas moins acceptées ; seulement il fut convenu que ce serait sir Eyre Coote, et non le gouvernement de Madras, qui aurait le maniement et la disposition de la somme d’argent envoyée de Calcutta. Sir Eyre Coote s’embarqua de Calcutta pour Madras le 13 octobre. Son corps d’armée se trouvait composé de 330 hommes d’infanterie européenne, 200 artilleurs européens formant deux compagnies, 630 Lascars, enfin 40 ou 50 volontaires. Plusieurs bataillons de Cipayes durent rejoindre par terre, leurs préjugés religieux empêchant de les embarquer ; mais il fallut attendre pour cela que la saison des pluies fût passée. Enfin sir Eyre Coote portait une décision du conseil qui suspendait le gouverneur du fort Saint-Georges. Après une heureuse traversée, il débarqua à Madras le 5 novembre ; le 7, il prit son siège dans le conseil. La première séance fut orageuse. Sir Eyre Coote ayant produit un décret de suspension du général sir Hector Munro, celui-ci se récria sur